Kapein - Golgotha - 4/6 - par Stryg
Groupe : Kapein
Album : Golgotha
Genre : Brutal Thrash Raw Black Metal
Année : 2005
Label : Agonia Records
Origine : Allemagne
Durée : 28 minutes
Tracklist :
1 - Catharsis
2 - The Essence Of Eclipse
3 - River Of Dead Souls
4 - The Crippled Hand Of Golgotha
5 - Of Crawnling Choas
Jeune groupe, fraîchement formé, Kapein casse méchamment la gueule avec sa seule production jusqu'à l'heure actuelle : "Golgotha", un mini album de 28 minutes, qui, dès les premières minutes, montre que la formation allemande sait faire du bon black metal bien burné et en a plein le pantalon...
Kapein ou comment faire tenir en moins d'une demi-heure un jolis fatras de gros riffs thrashy, d'ambiances lourdes et malsaines, une voix grave et haineuse, et une batterie boostée à la distorsion.
Mais au début, pas de quoi fouetter un chat : une introduction éculée à base d'un unique sample de chants grégoriens et de cloches. Classique et pas forcément intéressant dira t-on. La claque survient à la deuxième piste, la bien nommée "The Essence Of Eclipse", gros riff thrash, à la manière d'un Tsjuder dans ses plus beaux jours, simple, minimaliste mais puissant et grand. Appuyé par une batterie lourde, puissante mais rapide, rythmée à la manière d'un métronome, c'est l'envie d'un headbang sauvage qui prend d'assaut l'auditeur. La voix peut paraître quelque peu en retrait, mais au moins, elle a des tripes, du vice et l'énergie à revendre. Quoiqu'il en soit, le morceau fait tout de même plus de huit minutes et du black thrash sur une telle durée ne peut être intéressant, voire tenable. D'où l'apparition d'ambiances nettement plus lourdes, de rythmes quasiment en mid-tempo et cette ambiance oppressante, rappelant les temps obscurs de l'Inquisition...
Et c'est ceci qui caractérise Kapein, qui fait sa force, un mélange sans concessions de la brutalité, de la fougue du black/thrash d'un Tsjuder et les ambiances lourdes, crades et malsaines d'un Darkthrone époque "Panzerfaust" comme en témoigne "River Of Dead Souls" et ses changements réguliers entre blast catchy et moments plus déprimants, aux riffs linéaires, froids, aiguisés comme une lame de rasoir.
Côté production, ça cartonne sévère aussi, à la croisée d'un Goatholocaust et d'un Tsjuder, son très carré, touffu, guitares saturées au maximum, vacarme de la part de la batterie, au son passé quasiment à la distorsion.
Voilà le genre de galettes qui me redonne l'espoir dans une scène true black, dénuée d'artifices, quelque chose qui en a plein le froc avec des ambiances d'outre-tombe et ce petit quelque chose tellement old school. Peut-être pas encore au niveau d'un Vociferian mais le potentiel est là.
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