Iron Maiden - A Matter Of Life And Death

Iron Maiden - A Matter Of Life And Death - 5.5/6 - par O.
Iron Maiden - A Matter Of Life And Death
Groupe : Iron Maiden
Album : A Matter Of Life And Death
Genre : NWOBHM
Année : 2006
Label : EMI Records
Pays : Angleterre
Durée : 71:50
Remarques : Edition limitée slipcase avec un DVD
Note : 5.5/6
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Tracklist :

1 - Different World
2 - These Colours Don't Run
3 - Brighter Than A Thousand Suns
4 - The Pilgrim
5 - The Longest Day
6 - Out Of The Shadows
7 - The Reincarnation Of Benjamin Breeg
8 - For The Greater Good Of God
9 - Lord Of Light
10 - The Legacy


C'est avec étonnement que j'ai appris la sortie de ce nouvel opus de mon groupe préféré. En effet, je pensais les dernières productions trop récentes pour pouvoir décemment espérer un nouvel album studio. Fort heureusement je me trompais, et d'ailleurs, trois ans séparent déjà Dance Of Death, le prédécesseur de ce Matter Of Life And Death. Comme toujours avec Maiden, j'attends avec fébrilité le visuel, et plus particulièrement la pochette. J'avais été extrêmement déçu de celle de Dance Of Death mais je peux vous dire que celle-là est magnifique. Sans pour autant être au niveau du sublime dessin de Riggs pour Killers, elle a le mérite de ne pas sombrer dans le plus parfait ridicule à l'inverse de la précédente. L'artwork général reste sombre, dans les tons gris, avec comme d'habitude un livret qui contient les paroles. Qui plus est, l'objet que je possède est l'édition limitée qui vient avec un DVD, avec un slipcase très classe.

Ayant décidé d'abandonner la chronique type "track by track" que j'utilisais pour les Maiden, je vais pouvoir aller ainsi droit au but : il y a dans cet opus un changement majeur musicalement parlant. Que dis-je un changement, une révolution même. Vous serez tous d'accord -tout du moins, ceux qui écoutent occasionellement ou attentivement la Vierge de Fer- pour convenir qu'un morceau-type de Maiden est en général : introduction > couplet > refrain > couplet > refrain > partie instrumentale > refrain final, avec des solos généralement impeccables dans la fameuse partie instrumentale. Et bien ces fameux solos ne sont plus aussi présents désormais. J'en veux pour preuve "The Reincarnation Of Benjamin Breeg". Si les trois guitaristes jouent toujours aussi bien, on ne retrouve plus ces magnifiques envolées que l'on a sur des morceaux tels que "Brave New World", "Man On The Edge", "Aces High" ou encore l'immense majorité des titres de Maiden en fait, qui accentuaient ce côté si épique que l'on retrouve quand Steve Harris est inspiré. Alors bien sûr, il y a les exceptions qui confirment la règle, à savoir "Different World", le single type de l'album (comprenez : court et energique avec un refrain imparable) ou "The Pilgrim", dans la lignée de "Montségur". Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas voulu dire : il y a bien entendu toujours des solos, mais ils sont moins présents, moins longs et, quelque fois (c'est le cas avec "The Reincarnation..."), moins intenses.

Ceci entraîne la question à un million d'euros : est-ce que c'est à porter au crédit ou au discrédit de l'album ? Pour répondre, je vous suggère de vous pencher sur les morceaux que je n'ai pas encore mentionnés ici, à commencer par "These Colours Don't Run", dont l'intro nous rappelle le très décrié X Factor, avec néanmoins une puissance que le disque de 1995 n'atteint pas. S'il y a bien quelque chose qui ne change pas, ce sont les refrains, toujours aussi entraînants, et Bruce chante extrêmement bien. C'est le cas sur ce morceau, mais aussi sur pratiquement tous les autres, exception faite de "The Reincarnation...", qui est au final LE morceau bizarre de A Matter... Bizarre d'un point de vue maidenesque évidemment, car la chanson en elle-même est très bonne, même s'il faut un certain temps pour l'apprécier. On est au début dérouté par ce titre, mais, à l'instar des excellentes chansons du X Factor, il faut "rentrer dedans".

Bien plus faciles d'accès, voici mes deux morceaux préférés : "The Longest Day" et "For The Greater Good Of God". Le premier, en accord avec son nom, commence d'une façon très épique, à la manière de "The Nomad", avec la tension qui monte, sur un texte guerrier, puis le morceau part sur un couplet que Bruce chante comme un refrain, à fond, très aigu, ce qui du coup entraîne une certaine continuité avec le vrai refrain, qui se différencie par une mélodie relativement simple et facile à retenir, mais bon sang qu'est-ce que c'est bon ! "For The Greater Good Of God" commence d'une manière assez similaire (un poil moins épique peut être), mais il se distingue lui aussi des autres morceaux par un refrain tout simplement monumental (épique, pour le coup), une mélodie simple mais géniale, et un Bruce au sommet de son art... Astonishing...

Au final, on se retrouve avec un album sensiblement différent des précédentes productions du groupe, mais on sait que l'on a affaire à Maiden avec le son que les Anglais ont développé depuis le monumental Brave New World et bien entendu le chant de Bruce, qui décidemment a bien fait de revenir !
On est tout sauf déçu par cet album, à écouter intensemment...


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