Groupe : Bethlehem
Album : Dark Metal
Genre : Dark Metal
Année : 1994
Label : Adipocere Records
Pays : Allemagne
Durée : 69 minutes
Tracklist :
1 - The Eleventh Commandment
2 - Apocalyptic Dance
3 - Second Coming
4 - Vargtimmen
5 - 3rd Nocturnal Prayer
6 - Funeral Owlblood
7 - Veiled Irreligion
8 - Gepriesen sei der Untergang
9 - Supplementary Exegesis
10 - Wintermute
Lent et déprimant, « Dark Metal »
constitue un tournant dans l?histoire du metal sombre et dépressif.
Groupe allemand né en 1991, il impose très rapidement son style unique
et noir. L?appellation « Dark Metal » est des plus justes, le style
étant des plus uniques : il s?agit d?un doom metal allié au black metal
ayant des racines également death metal mais celui-ci étant joué au
ralenti. Si on devait comparer Bethlehem à d?autres groupes, on
pourrait sans difficulté évoquer un mélange d?Opeth, de Candlemass et
de Burzum. On pourrait facilement dire que des groupes comme Opeth,
Silencer ou même Forgotten Tomb ont été fortement influencés par les
maîtres allemands.
Les dix titres composant l?opus sont lents,
lourds, extrêmement lourds comme si le poids du monde croulait sur
leurs épaules, les mélodies suicidaires se suivent sur un chant
désespéré qui alterne les modes black, death et voix claires lassées de
cette existence si futile. Sur certains titres, la basse prend le
relais, joue une « mélodie » mélancolique, alternée avec une batterie
technique mais lente, froide comme la mort. Les titres chacun longs,
prennent tous le même schéma, jouent le même type de mélodies, mais
cela n?a aucune incidence sur un ennui quelconque. « The Eleventh Commandment » pourrait constituer une introduction au suicide sonore qu?est « Dark Metal » avec ses riffs mélodiques mais répétitifs avec un chant quasi-absent. A écouter absolument, « Apocalyptic Dance »
avec ses onze minutes effrayantes, black metal se noyant allégrement au
doom puis successivement au death metal lent, tout comme les vocaux qui
changent souvent de style mais qui rappellent les mêmes sentiments : la
tristesse, le désespoir? onze minutes où s?alternent les passages
black, doom et death et également d?autres avec seulement une basse et
une batterie? A la fin de cet extraordinaire morceau, un piano?
exceptionnel?
Bethlehem a joué la carte de l?originalité mais
surtout celle de la personnalité? Une ?uvre unique, aux confins de la
noirceur de l?âme?
Une expérience à ne pas rater?