Burzum - Burzum

Burzum - Burzum - 5.5/6 - par Stryg
Burzum  -  Burzum
Groupe : Burzum
Album : Burzum
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Durée : 0000-00-00
Remarques :
Note : 5.5/6
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Groupe : Burzum
Album : Burzum
Genre : Black Metal Atmosphérique
Année : 1992
Label : Misanthropy Records
Pays : Norvège
Durée : 50 minutes


Tracklist :

1 - Feeble Screams From Forests Unknown
2 - Ea, Lord Of The Depths
3 - Black Spell Of Destruction
4 - Channelling The Power Of Souls Into A New God
5 - War
6 - The Crying Orc
7 - A Lost Forgotten Sad Spirit
8 - My Journey To The Stars
9 - Dungeons Of Darkness



La venue de Burzum dans la scène norvégienne ne signifie pas seulement un nouvelle entité dans le cercle fermé qu?avait consolidé Euronymous mais bien la venue d?un nouveau black metal, d?un nouveau son. A l?inverse d?un Mayhem, il ne s?agit pas là de jouer de manière rapide ou brutale mais de faire tout l?inverse, jouer lentement et sur les ambiances.

Ne vous fiez pas au côté quelque peu rapide et rentre-dedans du début du premier titre, car rapidement, c?est tout le côté mid-tempo de Burzum qui va se mettre à application : riffs lents et entêtants, basse monolithique, batterie lente et mettant en avant un jeu de cymbales, et surtout la voix déchirée, aiguë qui inspira à beaucoup de groupes, passés ou actuels, ce fameux raclement de gorge. Une voix totalement unique que peu arriveront à égaler (citons Silencer), une voix qui ne peut que signifier perdition et dépression pure.
Les morceaux aussi dépressifs que malsains suivent (écoutez donc le magnifique « Black Spell Of Destruction » qui offre le meilleur de Burzum) et on assiste à la métamorphose du black metal de ses débuts au black metal dénué de fioritures que l?on connaît si bien aujourd?hui : exit les racines death et thrash, on a le droit ici à un black metal lent, parfois très lent, s?accouplant volontiers aux bases du doom metal, à ses répétitions, à son âme froide et décharnée. Les riffs ne sont plus aussi saccadés que dans le passé, les arpègent fusent, l?ambiance générale étant relevé par une production qui donne un aspect beaucoup plus caverneux (mais paradoxalement plus aéré) de l?ensemble.

Néanmoins, l?album reste toutefois hétérogène avec le plus agressif « War » ou encore la pièce de dark ambient « Channelling The Power Of Souls Into A New God » qui donne un avant-goût de ce que fera Varg Vikernes plus tard.

En conclusion, un album qui jette les bases du black metal dépressifs, incontournable, en un mot : excellent !!


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