Ulver - Nattens Madrigal - 5.5/6 - par Mike
Groupe : Ulver
Album : Nattens Madrigal
Genre : Black Metal
Année : 1996
Label : Century Media
Pays : Norvège
Durée : 44 minutes
Tracklist :
1 - Wolf And Fear
2 - Wolf And Devil
3 - Wolf And Hatred
4 - Wolf And Man
5 - Wolf And Moon
6 - Wolf And Passion
7 - Wolf And Destiny
8 - Wolf And the Night
Quelle baffe je me suis pris par ce CD?je ne m?attendais pas à grand-chose de différent par rapport aux deux albums précédents. Eh ben non, rien à voir avec les anciennes productions, Ulver avait décidé de changer la sauce pour cet album sur tous les points possible.
C?est surtout au niveau de la production que tout a changé : un son super sale a remplacé ce qui était un son de très bonne qualité auparavant. Ce changement colle bien au concept du loup, le centre de cette production et traite des sujets tels que le satanisme (une partie importante et fondamentale dans la musique du groupe durant la période black métal), la nuit, l?Homme etc. C?est peut-être la production la plus représentative du genre car c?est cru et crade à mort. Niveau musicalité, plus de guitare acoustique ou presque, plus de parties calmes mais que du true black rapide et violent à souhait, avec des guitares variées dans les sons et les mélodies (probablement l?instrument le plus réussi de Nattens Madrigal), une basse qui pousse le son crade à fond, une batterie hors normes (on assiste à un vrai orage de battements) et surtout un voix très réussie : jamais Garm a gerbé autant de haine dans tout ce qu?il dit. La fin de cette trilogie (et aussi la fin d?une période?) montre qu?Ulver sait varier, changer pour surprendre l?écouteur.
Je ne vais pas détailler toutes les chansons mais plutôt les quatre premières du CD. Dès que tout commence, la furie est évidente : une batterie survoltée en énergie et des guitares qui se mettent à jouer à l?arrache .Encore un point original est comment Nattens Madrigal a été enregistré, les chansons se suivant naturellement comme si elles n?avaient pas été enregistrées une par une. Wolf And Fear comporte une petite partie acoustique avant de partir dans une tempête de rage et de musique haineuse. Les riffs, simples mais efficaces et accrocheurs, sont divers et variés surtout du fait que les deux guitares arrivent à se mélanger parfaitement : c?est presque parfait. Voilà déjà une bonne première impression ! Suit Wolf And Devil , axé sur le satanisme ? j?avais aussi oublié de rajouter le fait que les paroles sont à la fois en norvégien et en anglais , mélangées de manière curieuse ? cette chanson représente un atmosphère très sombre , « ivol » à souhait. Ah il suffit d?entendre la distortion des guitares pour se mettre à écouter Nattens durant une nuit entière ! A noter aussi des petits solos de guitare très attirants et bien exécutés durant certains morceaux, notamment celui-ci. Les intervalles entre chansons se passent dans un vent de montagne frissonnant?.brrr. J?enchaîne avec Wolf And Hatred encore une chanson de qualité presque parfaite. Une mélodie des plus attristante, pleine de peur et de haine. Garm se charge de porter une expérience des plus mémorable : il crie sans limite (à noter que sa voix est mille fois mieux que sur Bergtatt ou elle était déjà superbe). La dernière chanson que je détaille est sans doute la meilleure. Dès le début, une haine est dégagée des guitares, des batteries de tous les instruments : l?apocalypse presque. C?est l?une des rares chansons de true black qui me rend fou jusqu?au point de vouloir butter tout ce qui est autour de moi. Des solos , des guitares qui changent tous les 10 secondes et décrochent des accords incroyables, des aigus sans arrêt et un rythme de folie?rarement une musique a été aussi intense que celle-ci. Un monument dédié à la nuit et surtout au loup.
A vous de découvrir ensuite la deuxième partie de l?album et je sais que vous le ferez car Nattens Madrigal vaut le coup. Intense est le mot qui définit cette ?uvre ? je déclare cette dernière production d?Ulver sa meilleure de black métal, peut-être leur meilleur tout simplement. Indispensable.
Commentaires
