Groupe : Shining
Album : Angst, Självdestruktivitetens Emissarie
Genre : Depressive Black Metal
Année : 2002
Label : AvantGarde Music
Pays : Suède
Durée : 48 minutes
Tracklist :
1 - Mörda Dij Själv...
2 - Svart Industriell Olycka
3 - Självdestruktivitete ns Emissarie
4 - Submit To Self-destruction
5 - Till Minne Av Daghen
6 - Fields Of Faceless
Shining
, là avec Xasthur et Forgotten
Tomb dans cette catégorie tant
aimée par la communauté BM : le
dépressif. Déjà boufflé par
le deuxième épisode surpuissant du groupe, Angst
m'est arrivé peu de temps après, une
curiosité que j'étais pret à
dévorer, curieux graçe à de nombreuse
critiques qui ne jugeaient pas cette production à la hauteur
du groupe.
Pour un troisème album , c'est clair qu'un groupe doit jouer
et composer de bonnes chansons pour ne pas decevoir... Angst assure
déjà par de musiciens de qualité : Kvaforth
, coeur de Shining au chant (
très émotionnel et haineux, comme sur ses
productions précédentes ) et
à la guitare brouillante, qui donne la
personnalité du groupe ; Hellhammer
, l'un des batteurs les plus respectés de la
scène, joue sur cette album : point intéressant ,
il ajoute un peu de complexité aux chansons , point positif
ainsi que négatif ( à voir plus loin ). Inisis
est un guitariste qui ajoute aussi une guitare très
prononcée au long des chansons, techniquement un musicien
talentueux. Cirone est à la
basse, super présente comme d'habitude pour un univers
chaotique , mais aussi au synthé ; un personnage qui
apportera son talent et sa touche à Forgotten
Tomb. Voila, production très bonne encore une
fois ...meme structure d'album avec de chansons plutot longues , dont
une à part au synthé.
L'album commence doucement : la musique apparait de nulle part et
s'éclaire. Un riff des plus beau se joue pendant
près d'une minutes et demi ; Voila un point
intéressant : la musique est repetitive dans les riffs ,
mais sait se construire autour de ce seul et unique riff pendant des
minutes, construisant un unviers plus horrible , plus insupportable
durant ces instants de déspoir. La guitare principale entre
alors , et on voit à quelle point ce Cd deviendra marquant
dans la tete, quel riff...Kvaforth s'exprime
terriblement , de manière suicidaire, la voix
écorchée. Mais la chanson devient le plus
troublante , un riff s'installe alors qui laisse place la confusion
à l'écouteur...qu'est-ce qui se passe ?! Les
guitares de déchainent et les
précédents riffs se mélangeant. Le
chaos pur et dur. Vraiment du pur génie , avec un petit solo
à la fin . Vraiment magnifique , permettez-moi de mettre une
note à cette chanson : 10.3
La 2 vaut autant que la 1 , commencant avec la guitare principale avec
un riff , aucune basse , aucun bruit à part la guitare...un
nouveau cauchemar si vous voulez. Et le brouillard Shining
s'installe. On aura encore le meme riff pendant plusieurs minutes ,
mais au combien on ne se lasse pas ! C'est du plaisir
déprimant...après trois minutes , le riff change
enfin , la lenteur s'installe, mais ne reste pas longtemps. On plane en
enfer et puis , sudainement on change de riff au bon moment ,
tout part et un synthé commence a joué la meme
mélodie écouté. Magique. Pourtant ca
craque et la finale se met en place: Kvaforth n'en
peu plus...moi non plus. Culte. Ces deux premières chansons
sont de loin les meilleures de l'album, mais aussi des plus importante
de la discographie Shining.
La chanson éponyme du CD : une batterie des plus
présentes ( peut etre trop ? Hellhammer
ce n'est pas Mayhem ! ). La guitare ne se
distingue pas , elle joue trop dans les riffs incontrolables...une
très bonne sensation. Et puis , l'acoustaique qui manquait
au début fait son entrée , un pur moment de
tristesse , comme dans Springtime Depression
de FT. Kvaforth semble
épuisé , fatigué de vivre
( ne mettez pas ce morceaux dans le bus public ) et la guitare
recommence . Encore un morceaux pour vos soirées de
déprime en somme...très pessimiste , avec le
message de l'album lui-meme : auto-destruction de soit meme.
Submit To Self-Destruction change un peu de
registre , la rapidité de la chanson contraste
énormément avec le reste de ce chef-d'oeuvre. Les
riffs , complexes et surpuissants vous plongeant dans l'enfer , la
recherche d'une solution pour conforter au plus vite possible....et ca
ralenti de nouveau. Une chanson des plus efficace mais dur à
saisir ( à noter un solo de guitare d'une beauté
inégalée ). La 5, sous l'orage , le vent
d'automne et au synthé très spéciale ,
n'a pas vraiment sa place sur cette album je trouve , mais elle est
très subtile et plutot plaisante...personellement je trouve
séduisant, mais pas "la" chanson de l'album.
Finalement Angst fini avec une chanson
très chaotique , très mélancolique,
à l'image du deuxième épisode. La
misère , la solitude s'installe avec ce riff très
beau , mais qui ouvre notre faiblesse intérieure : la peur .
Le rythme ne cesse de surprendre, on n'arrive
plus à se remettre à la
réalité dure. Kvaforth
crie son dernier désespoir. Une fin majesteuse pour
cette album , typique du groupe suédois. Culte.
Sans doute un peu moins intense que la production
précédente , mais tout aussi puissant , plus
compacte et le plus représentatif du groupe lui-meme , Angst
ne m'a pas déçu ,il m'a ravi , m'a fait sentir
les émotions cruelles que seul Shining
me procure. A posseder et à ne pas ignorer.