Groupe : Nortt
Album : Gudsforladt
Genre : Pure Funeral Doom Black Metal
Année : 2003
Label : Sombre Records
Pays : Danemark
Durée : 48 minutes
Remarque : limité à 1000 exemplaires
Tracklist :
1 - Graven
2 - Doden
3 - Glemt
4 - Gravfred
5 - Hinsides
6 - Hedengangen
7 - Dod Og Borte
8 - Nattetale
9 - De Dodes Kor
10 - Dystert Sind
11 - Evig Hvi
Ah, que des souvenirs de Graven,
le chef-d??uvre de Nortt de
l?année dernière. Il laisse bien sa
trace dans ma mémoire avec son funeral black doom des plus
réussis et des plus originaux. Gudsforladt arrive
sans surprise : du Nortt à
l?état pur. Il est temps de se mettre à
agoniser.
Cet album est un peu différent de
celui que j?ai pu découvrir durant
l?année. Sur un certain nombre de points Gudsforladt
surpassent Graven ? commençons
avec sa pochette qui indique la direction : un endroit
obscure, à l?extérieur sous un orage
désastreux. On se sent sous la pluie et caressé
par le vent doux de l?hiver durant toute
l?écoute?ambiance malsaine
assurée. Nortt mélange
toujours aussi bien ses guitares (que l?on
reconnaît sans problèmes), une voix
très grave ? funéraire et suicidaire
? et le synthé bien intégré
parmi le tracklist.
D?ailleurs voilà encore
un aspect qui colle chez l?artiste : c?est
ce piano et même l?orgue par moment, tellement
triste durant les morceaux pendant que les guitares lancent des
tonnerres d?électricité. Le rythme
comme vous vous en doutez est lent à mort pour accentuer le
coté « funeral » du
genre mais aussi du « doom » qui
prend un tout nouveau sens avec Gudsforladt. Je
suppose que le seul point faible est que la musique peut devenir
répétitif car on a toujours droit aux
mêmes basses pendant 50 minutes, bien que les chansons soient
plus courtes. Pour ceux qui ont déjà
savouré Graven, vous allez me
dire « où sont les
différences avec ses autres
productions ? » eh ben je peux pas vraiment
y répondre. Nortt reste Nortt
qui, de mon point de vue, n?est pas une mauvaise chose.
La production en question commence avec une
intro des plus réussies. Une pluie, un synthé
douteux ? tout de suite on est plongé dans
l?ambiance noire de Nortt. Doden
frissonne par sa puissance au niveau des riffs bien
lents et insupportables. Sa voix est comme un monstre qui sort de son
trou. Ah ! Chaque battement (espacé parfois
d?une vingtaine de secondes) vous écrase au sol.
Ce n?est que le début car la suite vous
tourmentera jusqu?au bout. Gravfred est
peut-être mon morceau
préféré à cause du piano
mélancolique qui vous accompagne pendant cinq minutes.
L?hiver ne peut que renforcer l?impact de cette
chanson qui , dois-je le dire, est sublime et remplie de tristesse
phénoménale. Comment est-il possible de composer
une chose pareille ? Hindsides
continue l?orage hivernal avec ses vents soufflants sur
l?orgue destiné à tuer. Au four et
à mesure de Gudsforladt la voix
de Nortt devient de plus en plus horrible, la musique aussi.
Je finirai avec Dog Og Borte, d?une
beauté indefinissable mais néanmoins tout aussi
funéraire. Le piano commence une chanson qui va
être rempli de riffs mémorables et uniques. On
entend l?Eglise qui sonne pendant que Nortt crie son
désespoir avant se cacher quelque part sous la nuit
ténébreuse. L?album finira avec des
moments fort intense au piano dans une atmosphère non
menaçante mais atmosphérique.
Gudsforladt est tout ce que certains pourraient attendre de Nortt.
Bien qu?il soit meilleur que Graven , je
préfère ce dernier sûrement pour des
raisons de nostalgie?mais ça ne vous empeche pas
de le procurer car il est probablement l?un des achats les
plus intense pour la scène. Nortt brille
par son originalité maintenant connu et qui ne decevra pas
les connaisseurs parmi nous. Attention, not for kids.