Groupe : Nargaroth
Album : Amarok
Genre : Misanthropic Black Metal
Année : 2000
Label : No Colours Records
Pays : Allemagne
Durée : 72 minutes
Tracklist :
1 ? Herbstleyd *
2 ? Black Spell Of Destruction **
3 ? Shall We Begin ***
4 ? Into The Void ***
5 ? Amarok - Zorn Des Lammes Part II ****
6 ? As The Stars Took Me With´em ****
* : Different version taken from Promo
** : Burzum cover song
*** : Taken from the Herbstleyd Demo ?92
**** : Unreleased old studio, dedicated to all true Nargaroth fans
Nargaroth
est un groupe allemand emmené par Kanwulf, l?auteur de la désormais
culte expression « Black Metal ist Krieg » utilisée à tout
va par la communauté Black Metal se prenant pour l?élite, d?ailleurs
l?artwork enfonce le clou en dédiant les deux derniers morceaux
« to all true Nargaroth fans », bref, ridicule. Mais
heureusement musicalement c?est bien au-dessus de toutes ces considérations.
L?album est en fait une compilation de vieux titres plus des inédits,
pour une durée totale de bien plus d?une heure. « Herbstleyd »
nous montre deux visages, tout d?abord sa majesté au travers d?un
clavier épique, de samples d?eau peignant un paysage médiéval,
d?une paisible ballade dans la forêt, et de l?autre une violence à
l?état pure engagée par un rythme endiablé et une voix haineuse.
S?en suit une reprise de Burzum « Black Spell of
Destruction », n?aimant pas cette pénible voix
stridente à la Varg Vikernes, je suis relégué à ne pas aimer ce titre,
mais objectivement le morceau est bien interprété, quoique plus lent et
plus consistant. « Shall We Begin »
possède un coté old school indéniable, issu des premières releases de
Nargaroth (en 1993), avec un son très étouffé, des riffs basiques et
une voix bien meilleure que précédemment, non plus une vulgaire copie
mais très rauque et misanthropique. Ensuite on s?enfonce dans une
profonde dépression avec « Into The Void »,
une ambiance d?enterrement prend le dessus, le rythme est doomesque et
la voix se veut errante ; tout est monotone et répétitif pendant près
de neuf minutes pour créer ce tourment implacable, cette irrésistible
envie de mépriser la race humaine.
Nous
arrivons enfin aux deux derniers titres ?dédiés aux vrais fans?,
plus de quarante minutes à eux deux, « Amarok - Zorn
Des Lammes Part II » démarre sur une longue
introduction à la guitare sèche mélanco-atmosphérique, puis le Black
Metal reprend le dessus sur un ton très dépressif, toujours basé sur la
monotonie pour obtenir un trouble spatio-temporel faisant perdre à
l?auditeur tous ses repères. Et l?opus se clôt sur « As
The Stars Took Me With´em » , durant une
vingtaine de minutes, dans la plus pure tradition ambiant de Burzum époque
Filosofem (Gebrechlichkeit), sans batterie, vocaux torturés,
riffs qui errent ci et là avec des samples angoissants, arrivée à la
moitié du morceau, la guitare se meurt pour laisser place à un clavier
stressant, nous plongeant dans un monde extraterrestre, avec des bruits
venus d?ailleurs?
En résumé
nous offre là un très bon album, certes redondant par moment, mais
tellement prenant.