Wyrd
a toujours été un grand groupe de black metal, et ça ne date pas
d?hier. Vous avez sans doute pu constater le génie musical que génère
un monstre tel que Wyrd, avec notamment « Huldrafolk » ou encore la saga des « Vargtimmen ».
Depuis ses débuts, ce singulier groupe finlandais joue un black metal,
mélodique, de toute beauté, se confondant avec de la musique folk. Et
il est vrai que cette formule n?a guère changée sur « Rota » le dernier né, arrivé fraîchement après « Vargtimmen, part II », du moins sur la fond.
A en juger par le premier titre, « Noitakansa »
nous pouvons voir que le son a nettement évolué, tous les éléments
(guitares, piano, chants?) sont très fluides et homogènes, nous faisant
apprécier la musique de Wyrd, déjà très bonne, à une plus juste valeur.
Il s?agit surtout du meilleur morceau de l?album, long de quinze
minutes, très homogène du point de vue de la production mais c?est tout
l?inverse si l?on parle des compositions, des moments purement
atmosphériques qui laissent place à d?autres plus haineux, plus
violents mais qui restent dans l?esprit folklorique. Écoutez surtout le
dernier passage (les deux dernières minutes) qui pèsent
considérablement sur l?esprit, tant sa tristesse est grande.
Pourtant, aucun morceau ne ressemble ; Jugez-en par « Götterdämmerung » qui sonne relativement rock ou encore « Henkien Yössä » qui reste dans la pure tradition Wyrd avec ses arpèges à la guitare acoustique alternant passages folk et metal. « Rota »
avec ses douze minutes, reste l?un des moments forts de l?album? Mais
tout de même, quelques parties « raw » peuvent être ressenties avec par
exemple « Hiisi » qui rappelle un certain « Huldrafolk » ou toute autre production de cette époque.
Parlons plus sérieusement de la production ; celle-ci s?est assez
modifiée depuis les premiers albums mais surtout depuis le doomesque « Vargtimmen, part II »
le son est beaucoup plus clair, plus puissant mais garde ce son qui
colle parfaitement à Wyrd. Les passages plus abruptes, violents, voire
raw ne sont pas oubliés. Mais le son demeure professionnel tout au long
de l?album et cela donne un plus à un album qui annonce une ère
nouvelle pour cet inimitable one-man-band finlandais.
« Rota »
est, en fin de compte, un des meilleurs Wyrd, bien qu?il s?écarte
quelque peu des autres albums, par sa production notamment et certaines
tonalités folk remises à jour?