Groupe : Xasthur Album : Nocturnal Poisoning Genre : Black Metal Depressif Année : 2002 Label : Blood Fire Death Records Pays : Etats-Unis Durée : 69 minutes Remarques : Limité à 2000 copies en CD.
Tracklist :
1 - In The Hate Of Battle 2 - Soul Abduction Ceremony 3 - A Gate Through Bloodstained Mirrors 4 - Black Imperial Blood (Mütiilation cover) 5 - Legion Of Sin And Necromancy 6 - A Walk Beyond Utter Blackness 7 - Nocturnal Poisoning 8 - Forgotten Depths Of Nowhere
Comme
vous le savez sûrement, Xasthur est l?un de mes groupes préférés. Ce
one-man-band américain est l?excellence même du metal dépressif. Il
donne des frissons, engendre le mal-être et envoie l?auditeur dans un
monde de non-vie absolue. Personnellement, je trouve ce « Nocturnal Poisoning » comme étant l?un des meilleurs albums de Malefic, âme torturée seule au compte de ce projet déprimant?
Sans la moindre introduction, « In The Hate Of Battle » débute, un
rythme en mid-tempo, soutenu mais modéré. Les guitares saturées sont
vicieuses, insufflant en nous un germe de désespoir profond, nous
poussant dans les extrêmes retranchements de la dépression. Des nappes
subtiles de synthétiseur englobent chacun des titres et leur apportent
une aura suprême de tristesse quasi-insupportable. Les rares vocaux du
leader de Xasthur confèrent un étrange sentiment de malaise amplement
palpable, vos cheveux se dresseront sur votre tête, votre ventre se
mettra à hurler, viscères à l?agonie?
La production est évidemment minimaliste, mais cela apporte un plus
dans l?élaboration de l?atmosphère extrêmement malsaine de cette ?uvre.
Les saturations de la guitares ne sont pas nettement gérés, les
claviers sont peu présent même s?ils sont indispensables à l?ambiance
générale, mais on s?en fiche carrément lorsque l?extase et la déprime
totale sont au rendez-vous? Écoutez donc « Legion Of Sin And
Necromancy » atrocement douloureux, du haut de ses douze minutes nous
plonge dans un monde de détresse éternelle, surtout vers les 8:25 avec
cette guitare solitaire qui, au fur et à mesure que le temps passe, des
instruments s?ajoutent, votre détresse n?en est que plus grande.
Parlons aussi de « A Walk Beyond Utter Black Ness » qui me donne un
véritable mal de ventre à chaque fois que je l?écoute, notes subtiles
et timides de synthétiseur se mêlant allégrement aux guitares malsaines
et vicieuses se terminant au final dans un méandre de tristesse grâce
aux notes de piano (ou de guitare?) jouées dans le vide? Et aussi ce
« Forgotten Depths Of Nowhere » une outro entièrement interprétée au
synthétiseur semblant être la dernière déclaration d?un être au bord du
gouffre?
Xasthur reste le maître du genre dépressif. Intense.