Vinterriket - Lichtschleier

Vinterriket - Lichtschleier - 5.5/6 - par C.
Vinterriket  -  Lichtschleier
Groupe : Vinterriket
Album : Lichtschleier
Genre :
Année : 0000
Label :
Pays :
Durée : 0000-00-00
Remarques :
Note : 5.5/6
FacebookTwitterGoogle+Email


Groupe : Vinterriket
Album : Lichtschleier
Genre : Darkened Ambiant
Année : 2006
Label : Flood The Earth
Pays : Allemagne
Durée : / minutes


Tracklist :

1 - Im Augenblick der Nacht
2 - Nebelwand
3 - Momente Schierer Dunkelheit
4 - Lichtschleier
5 - Horizonte der Sterblichtkeit
6 - Illusion des Eises
7 - Lichtschleier (Video)



« Lichtschlier » et le dernier album en date du géant Vinterriket. Cinquième full-lenght officiel, cet opus est l?aboutissement d?une (très) longue discographie. Ziegler se consacre ici à l?ambiant en nous délivrant un album totalement atmosphérique et dans la veine de ses dernières productions. Le lay-out est encore une fois une réussite, Vinterriket restant en partie connu pour exceller dans se domaine.

Comme à l?accoutumée, un vent léger ouvre l?album, aussitôt secondé d?une lente et longue nappe de clavier, ample et envoûtante, s?emparant avec noblesse de chaque recoin de l?atmosphère pour instaurer une aura totalement hypnotique. Quelques notes brillantes, limpides et calquées sur une harpe percent à travers cette nappe, enrichissant le climat créé. Tout est conçu et maîtrisé pour que nous nous sentions portés par une douce brise et flottant parmi les espaces sacrés et enneigés. L?ambiance reste toutefois sombre et légèrement tourmentée, toujours avec ces régulières, lentes et légères rafales de vents en fond sonore.
L?ambiance est encore plus magistrale et captivante sur « Nebelwand ». De lents et réguliers accords soutenus par un soundscape grave et uniforme nous portent dans une autre dimension, calme, dense, empreinte de noblesse et de quiétude. Des brises plus violentes s?ajoutent à l?ambiance, fluide et sereine, comme si les notes nous coulaient doucement entre les oreilles pour mieux les saisir. Ici pas de mélodie distincte, les claviers se placent lentement et de manière détachée. Un arpège plus distinct apparaît toutefois au centre du morceau, plus pianistique et illuminé, mais toujours d?une infime légèreté...
Une nappe plus sombre entame le troisième morceau, ténébreuse et profonde, nous entraînant cette fois-ci à travers des contrées obscures, mystiques et inexplorées. Les claviers sont de qualité parfaite, les sons sont nets, clair et propres. Les notes sont parfois très lentes espacées, laissant un silence dramatique entre chaque sonorité, intense et d?un épique glaçant. On ressent toujours l?influence de Hlidskjalf à travers les sonorités, bien que les ambiances soient singulières. Les variations, peu nombreuses, sont de même là pour effacer toute sensation d?ennui et rendre l?écoute plus agréable et captivante.
Le titre éponyme est le plus long de l?opus. L?ambiance est similaire aux autres pistes de ce dernier, restant d?une très grande homogénéité. Des nappes de clavier néanmoins plus sombres et inquiétantes nous fascinent, pour se résoudre sur des accords plus sereins et rassurants. Les mélodies de harpes, distinctes, douces et harmonieuses réapparaissent, avec en fonds sonores les habituels vents plus ou moins sifflants, alternant avec des samples de vague s?écrasant et écumant doucement sur les rochers? Vinterriket nous invite à la contemplation de paysages hivernaux en représentant une étrange et véritable ataraxie par le biais d?un remarquable ambiant.
« Horizonte Der Sterblichkeit » s?introduit de sombres soundscapes, rapidement secondé de notes lentes et limpides, froide et hypnotiques. Des sonorités sifflant à travers l?atmosphère, plus désordonnées, aiguës et perçantes apparaissent ensuite. Déstabilisantes et dissonantes, toujours très épurée et espacées, elle sont proche de la démo culte « Die Festung » de Paysage D?Hiver. Les notes de harpes viennent rétablir la quiétude et l?hypnose du climat hivernal, d?un épique à en donner des frissons, pour laisser le morceau s?achever sur de très lent, envoûtants et évasifs pans de clavier?
« Illusions des Eises » conclut l?opus, dans la parfaite continuité des titres précédents. Une claire et ample nappe de clavier débute le morceau, vibrante et fascinante, légèrement saccadée. Les notes, sereines et majestueuses, semblent venues d?ailleurs tant elles rendent notre imaginaire fertile en immenses visions enneigées. Les vents se font plus pressants et présents au fil du morceau, rendant ce dernier inquiétant. La vidéo de fin, quant à elle, est loin d?être professionnelle mais image à merveille l?ambiant épique et agréable de « Lichtschlier » .

Rien de très nouveau de la part de Vinterriket dans cet album, bien que les pans sonores soient plus lents et espacés et les variations bien dosées, rendant l?écoute plus habile, profonde et fascinant. Les morceaux sont très similaires mais le voyages est intense, un peu sombre, tel un envol serein à travers les sacrés et immenses panoramas hivernaux. « Lichtschlier » reste néanmoins le meilleur album de Vinterriket à mon goût, encore plus simple, poétique et épuré, ce dernier améliorant son talent sans nous livrer, comme souvent, un décevant réchauffé.


Commentaires