Uruk-Hai / Grimthorn - Split - 1.5/6 - par C.
Groupes : Uruk-Hai / Grimthorn
Album : Schall Und Rauch / Infernal Winter 666 (Split)
Genre : Industrial Metal / Black Metal
Année : 2001
Label : CCP Records
Pays : Autriche
Durée : 13 minutes
Remarques : 7" limité à 300 ex.
Tracklist :
Uruk-Hai
1 - Schall und RRauch
Grimthorn
2 - Infernal Winter 666
Le split Uruk-Hai / Grimthron est l'une des premières productions du géant autrichien de musique ambiante. Grimthorn est quant à lui un projet bien plus discret officiant dans le black métal et de même nationalité que son compatriote ; ce dernier était d'ailleurs aussi méconnu que lui en 2001 à ceci près que Grimthron semble être délaissé depuis près d'une décennie par son géniteur. Bref, venons-en à notre opus, qui n'enchante pas par son visuel, il faut le dire. En outre, sa durée est très courte, le temps d'un 7"EP, espérons que le contenu en vaille la peine...
Le titre proposé par Uruk-Hai surprend dès son introduction, tirée d'un vieux film, sûrement muet, affublée de divers bruitages bien kitschs de cliquetis horlogers, de train, et autres Glockenspiel. Roulement de tambour et riffs appuyés, le titre démarre enfin, mais attendez... des riffs ? D'où provient ce métal purement industriel ? Où sont passées les envolées épiques si transcendantes et les envoûtantes notes de guitare éparses du traditionnel Uruk-Hai ? Nonchalante, la musique rappelle un certain Rammstein, les sonorités indus et les vocaux de Hugin, graves, teutons et articulés n'étant pas innocents à cette comparaison. Enfin, malgré quelques sonorités nostalgiques un peu accrocheuses et une ligne de basse plutôt bien foutue, ce titre reste sans véritables reliefs et n'a bel et bien aucun rapport avec l'ambiant que l'on connaît d'Uruk-Hai.
L'impression n'est pas la même avec Grimthorn, car derrière ce nom clicheste se cache une musique tout autant poncive, déjà vue et revue par moult combos. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un morceau de black métal aux grattes sales et très saturée, portées par un rythme rapide et ponctué de touches d'orgue jetées ça et là. On ressent toutefois quelques relents pagans et nostalgiques, les instruments sont plutôt maîtrisés et on peut profiter avec délice de beaux et épiques arpègeses joués à mid-tempo. Un mot sur les vocaux, ils sont infects, c'est comme si Donald Duck vociférait à travers votre stéréo, alternant avec des chants clairs, mieux réussis cependant. A situer entre un Wyrd et un Nargaroth, ce morceau est sensé mais hélas dépourvue d'originalité, d'accroche, qui en ferait quelque chose de bon et de démarqué. Notre ami Duck s'essaye à quelques cris d'apothéose ridicules aux dernières secondes de la piste. C'est sans appel, on reste sur notre faim.
Vous l'aurez j'espère compris, ce split est mauvais : le titre d'Uruk-Hai, bien que soigné, reste très en marge de l'excellence ambiante habituelle et le morceau de Grimthorn sans le moindre attrait. De bons éléments sont néanmoins perceptibles : des arpèges agréables, quelques riffs accrocheurs, un peu de clavier certes mal utilisé mais enrichissant, mais ces atouts restent difficiles à apprécier tant la qualité des morceaux est faible. Si vous aimez l'ambiant d'Uruk-Hai oubliez très vite cet opus et préférez un des derniers albums. Pour les amateurs de black métal cru, mid-tempo et pagan insistez si vous êtes vraiment férus du genre mais mieux vaut se tourner vers un Biskirnir, un Forest of Fog ou à la rigueur le dernier Horn. La principale qualité de cette production semble résider dans sa courte durée. A éviter.
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