Nargaroth - Black Metal ist Krieg

Nargaroth - Black Metal ist Krieg - 4.5/6 - par C.
Nargaroth  -  Black Metal ist Krieg
Groupe : Nargaroth
Album : Black Metal ist Krieg
Genre :
Année : 0000
Label :
Pays :
Durée : 0000-00-00
Remarques :
Note : 4.5/6
FacebookTwitterGoogle+Email


Groupe : Nargaroth
Album : Black Metal ist Krieg
Genre : Black Metal
Année : 2001
Label : No Colours Records
Pays : Allemagne
Durée : 70 minutes


Tracklist :

1 - Introducing
2 - Black Metal ist Krieg
3 - Far beyond the stars
4 - Seven tears are flowing to the river
5 - I burn for you
6 - The day Burzum killed Mayhem
7 - Pison pro satana
8 - Amarok - Zorn des Lammes 3
9 - Erik, may you rape the angels
10 - The gates of eternity
11 - Possessed by black fucking metal



Dans la lignée de Herbstleyd, Kanwulf nous offre un nouvel opus « Black Metal Ist Krieg », présentant divers éléments blacks et de nombreuses reprises. Quelques introductions tirées du film « Les vikings » donnent de la couleur (si j?ose dire) à l?album.
L'introduction fait entendre de longs cris d'agonie et de haine sur un riffs lent et froid rythmés de quelques percussions. 2minutes40 qui nous projètent dans une ambiance d'horreur assez primitive, non sans rappeler les long titres d'Abruptum.
Après une apogée de cris, on enchaîne tambour battant avec l'hymne "Black metal ist krieg", sans doute le centre d'intérêt de l'album. Le titre est rapide, avec des airs guerriers et vaillants. La disto est assez sale mais la double pédale mitraille avec vigueur. Cependant, ce titre n'a d'égal que sa répétition : malgré une petite variation de riffs et quelques breaks à la batterie, fatalement, l?ensemble se répète... Mais est-ce réellement un mal?
"Far beyond the star" est un morceau plus décousu mais plus énergique. On peut sentir la haine de Kanwulf à travers la composition et le chant. Toutefois, certains riffs et surtout la batterie plus saccadés font ressentir quelques connotations épiques. On remarque un son gras, tonique et oppressant. On achève enfin sur des notes sinistres et un profond cri black.
"Seven Tears Are Flowing To The River" marque un tournant dans l?album. Le black dépressif et désespéré est de vigueur sur ce titre, on y sent la forte influence de Burzum. Une mélodie rendue douce par la guitare nous laisse rêveurs jusqu'à la 1ere minute puis des riffs féroces font exploser cette mélodie, y ajoutant puissance et grandeur tout en en gardant la douceur et l' innocence d'origine. Le chant de Kanwulf se fait ici plus solennel et beaucoup moins présent, laissant place a la tristesse de la mélodie. Seulement, le caractère ultra répétitif du titre fait tâche, on en arrive à se lasser. Cinq minutes de moins auraient été les bienvenues.
On enchaîne avec une reprise de Lord Foul, assez courte mais revigorante après la mélancolie du titre précédent. Après les quelques plaintes d?un énervé, le morceau débute sur un riff plutôt lent mais très entraînant, se moulant parfaitement dans l?esprit Nargaroth. Le refrain, plus saccadé, est tout aussi revivifiant tandis que Kanwulf scande sans relâche « I burn for you ? ! ».
La 1ere minute de la piste suivante est sûrement un extrait (en norvégien, donc incompréhensible) concernant le fameux meurtre qui marquera le black à jamais.
Le titre se fait ici plus brutal, plus dérangeant. L?atmosphère s' y fait très noire et haineuse, saccadée par la sempiternelle double pédale. L?ensemble du morceau est sombre, reflétant parfaitement la tragédie du 11 Août 1993. On notera que malgré sa durée, le titre n?en est pas répétitif pour autant, du moins pas autant que la piste 4?
Nous avons droit ensuite à une seconde reprise, de Roots cette fois ci. Le titre est extrêmement répétitif (2min40 sur le même riff?) et l?ensemble sonne assez trash, et nous détache un peu de l?ambiance des titres précédent, bien que la voix haineuse et profonde du vocaliste soit à son apogée. Quelques crescendos de guitare finalisent le titre.
Le morceau qui suit marque un autre tournant dans l?album. En effet, nous avons affaire à un titre purement pagan. La piste débute par de petits chants timides émergeants de l?orage pour débuter sur un riff très épique, entraînant, avec une touche de nostalgie. Les chants clairs et mélodieux alternent avec la puissance vocale de Kanwulf, toujours sur un riff lent et très « vague à l?âme ». La 6eme minute impose un changement dans le morceau : l?atmosphère est alors plus sombre, et plus plaintive. On poursuit ainsi jusqu?à la 9eme minute sur le même air triste et accablé. Les éclairs détonnent. On s?y croirait?
Le titre du morceau suivant annonce déjà un air plus sanglant et c?est le cas : après une mini-intro très « old-movies » une batterie très nerveuse accompagne un riff brutal, à tendances épiques. L?ambiance est froide et dérangeante sans pour autant tirer vers le sombre ou la mélancolie. Kanwulf nous offre ici un chant de qualité, très black, collant parfaitement à la mélodie. On notera les étonnantes performances du batteur à partir de la 5eme minute : des breaks efficaces et une célérité très intense. On ne s?ennuie pas.
Nargaroth reprend ensuite un titre de Moonblood de derrière les fagots. Sûrement la piste la moins intéressant de l?album. C?est lent, répétitif et dépourvut de toute mélodie. L?ensemble est pauvre, de mauvaise qualité, peu accrocheur... On appréciera cependant la performance habituelle de Kanwulf, crachant haines et regrets à travers l?agressivité de son chant.
Pour achever son opus, Nargaroth nous offre un dernier morceau de toute beauté, assez lent avec une mélodie froide et guerrière. Le morceau accélère vivement à la seconde minute et notre vocaliste hurle à se brûler la gorge. L?ensemble est plutôt brut, très entraînant et clos l?album avec brio, sous la marque d'une fierté noire et hostile.
Fidèle à leur art, les allemands de Nargaroth nous délivrent un opus digne de ce nom, y incérant des éléments divers typiquement blacks tel que la brutalité, le pagan ou encore le dépressif. L?hymne « Black metal ist krieg » est parfaitement ancré et la haine et la misanthropie du black impeccablement représentés. L?aspect un peu primitif de l?album fait partie de sa particularité et sûrement de son authenticité. On notera cependant le caractère répétitif de certains titres et des riffs parfois peu accrocheurs. Mais les sentiments communiqués sont intenses et brûlants de misanthropie ultime...


Commentaires