Ildjarn - Forest Poetry

Ildjarn - Forest Poetry - 3.5/6 - par C.
Ildjarn  -  Forest Poetry
Groupe : Ildjarn
Album : Forest Poetry
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Durée : 0000-00-00
Remarques :
Note : 3.5/6
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Groupe : Ildjarn
Album : Forest Poetry
Genre : Raw Primitive Black Metal
Année : 1996
Label : Norse League Productions / Napalm Records
Pays : Norvège
Durée : 50 minutes


Tracklist :

1 - Whispering Breeze
2 - Blackened Might
3 - Clashing of Swords
4 - No Gleaming Light
5 - Blazing Eye
6 - Sinking Deep
7 - Chill of the Night (Returning)
8 - The Blade Flares in Red Light
9 - Deeping in Grey
10 - Midnight Interval
11 - Descending
12 - Away with the Dawn
13 - Before my Eyes Forever
14 - Reflecting Mountains
15 - Brother of the Forest
16 - Dead Years
17 - Dark December
18 - Cold and Waste
19 - Visions of the Earth (2nd Returning)
20 - Risen Seeds of Time
21 - Winter Embrace19. Visions of the Earth (2nd Returning)
22 - No Place Nowhere


Ildjarn, one-man-band norvégien désormais inactif, est dirigé par Vidar Vaaer, ancien membre du célèbre Thou Shalt Suffer. Depuis 1992, Ildjarn a sortit moult albums, souvent de durées très longues (plus d'une heure environ). "Forest Poetry", une des premières productions, ne fait pas exception avec ses 50 minutes et sa vingtaine de titres, tous très homogènes. En effet, Ildjarn joue un black metal primitif au possible, sale et assez répétitif. Il sera donc impossible de détailler chaque titre, cet album restant une véritable unité, c'est pourquoi ma chronique sera plutôt concise malgré la durée. L'artwork reste cependant d'une rare beauté, très sombre et mystique, sûrement l'une des plus belles cover de la discographie d'Ildjarn.

Au niveau rythmique, la boîte à rythme est extrêmement confuse et primaire, si bien que parfois chaque temps es marqué d'un coup de grosse caisse ou de charleston uniquement. Néanmoins, on note quelques variations de rythmique comme l'utilisation de la ride sur "Chill Of The Night". Le tempo n'est pas excessivement rapide mais néanmoins prenant et nerveux, bien que son uniformité et sa répétition deviennent à la longue abrutissants et lassants. L'ensemble des cordes est on ne peut plus saturé et baveux, guitare comme basse. Le son est tellement crade et abject que les riffs s'étalent et grésillent sur la plage sonore, on perçoit même avec clarté les chocs et les grattements du médiator, rendant le son encore plus authentique et "old school", à l'instar du tempo lancé par le claquement des baguettes de batterie en début de morceau. Les vocaux sont quant à eux plutôt classiques : voix black sale et tout aussi saturée, toutefois mise en retrait et loin d'être omniprésente. Parfois, la basse, assez audible au sein de chaque morceau, reste seule pour mieux faire entrer les riffs, ce procédé représentant une rare mais agréable variation sur l'ensemble de l'opus. Enfin, les morceaux se coupent brutalement en fin de titre, ce qui ajoute à la crudité et à la célérité de l'enchaînement des pistes tout au long de l'album.

Cet ensemble instrumental pour le moins dispersé nous délivre ainsi une ambiance simple mais efficace. Les riffs sont haineux, teigneux, emplit de hargne et d'insistance. Leur enchaînement est rapide, nerveux et tumultueux. L'atmosphère est ainsi agressive, sobre, froide et la qualité sonore affreuse et dépouillée apporte encore plus de crudité et de noirceur aux morceaux. Les riffs vous sautent à la gorge, chargés de colère et de frénésie. Ces derniers, malsains et acariâtres, restent discernables et accessibles, mais la crudité des guitares en font parfois une cacophonie baveuse et abrutissante. On peut penser à l'insanité de certains Darkthrone ou aux premiers Mayhem dans les sonorités, mais Ildjarn sait garder une certaine personnalité, tout simplement en donnant à ses titres un aspect bien plus primaire, simple, uniforme, répétitif au possible et quasiment dépourvu de variations et de richesse musicale. Ici pas la moindre fioriture, l'album donne l'impression d'avoir été enregistré à la va-vite, vierge d'un réel travail de composition, peaufiné et recherché. En effet, la musique reste très simple et monotone, bien que la hargne des riffs soit parfois accrocheuse, mais rien de bien novateur...

Nous avons donc affaire à un album d'une rare pauvreté et basicité musicale, même si "Forest Poetry" n'est pas dépourvu de tout intérêt, avec des ambiances haineuses, rageuses, raw et sonnant très "old school" qui restent accrocheuses, l'immonde qualité sonore y étant pour beaucoup. Cependant la durée est trop longue pour un album d'une telle primauté et répétition, quelques passages sont bon mais pas assez recherchés, on se lasse aisément, même si les premiers riffs vous prennent aux tripes. Un album à écouter pour son record de primitivité, mais qui reste de qualité moindre et très loin d'être indispensable.


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