01 - Tiamtü
02 - Pralayic Withdrawal
03 - Death Cantata
04 - Eu Angelion
05 - Dreaming in the Veins of Kingu
06 - Tophetian Cleansing: Furnace of Moloch
07 - Khabs Am Pekht
08 - Maasseh Nechushtan
Voilà le groupe suédois dont lalbum était attendu par certains comme le messie. Après un EP très prometteur sorti en 1998, Ofermod nous délivre en cette année 2008 son premier album. Je nirais pas par quatre chemins, lopus se divise en deux parties bien distinctes : des titres lents, qui nous rappellent la machine de guerre US Morbid Angel et des titres plus rapides et mélodiques, qui à mon sens représentent au mieux lidentité du groupe, ces derniers nous renvoient à la glorieuse époque de leur Ep. Pour finir, un instrumental au contenu intéressant est placé en embuscade entre deux pistes.
La production se distingue par un son stéréotypé et pour cause celle-ci se rapproche par moment de celle des disques enregistrés au Akkerhaugen Lydstudio, notamment au niveau des guitares. Les sonorités se rapprochent du deuxième album des norvégiens de Svartharid. La production est signée Endarker studio. Sur « Tiamtü » nous sommes en présence dun son bien compressé (ce qui est horrible) et évidemment inorganique puisque lun ne va pas sans lautre. Ceci rend lopus impersonnel et stérile. Voilà dailleurs ce qui fait défaut à 99% des albums de Black Metal. En ce qui concerne les ambiances qui auraient du être plus travaillées, on note quelques envolées sur les titres plus rapides.
Du côté des compostions je continue ici mon pamphlet satanique- on retrouve un contenu plutôt décousu. Cest un peu lanarchie entre les pistes. On découvre sans mal que les compositions ont été réalisées à différentes périodes et sur une longue durée. Pour finir, et pour dobscures raisons, lalbum semble avoir été bouclé précipitamment. Au jour daujourdhui, jai la forte impression que les musiciens nont plus la flamme, ni linspiration du passé. Ceci est regrettable, car certaines pistes tirent leur épingle du jeu.
On attaque sur le titre « Tiamtü », une chanson au tempo lent, guidée par des riffs lisses et ennuyeux au possible. Jai du mal à croire quon puisse placer un titre aussi chiant en ouverture dun album. Les vocaux sont à plaindre plus quautre chose, manquant cruellement de dynamisme. « Pralayic Withdrawal » nous ramène directement au Ep de 98. Cest de loin ce que le groupe sait faire de mieux, voilà des riffs rapides et mélodiques et une basse qui claque fort. Les atmosphères reprennent du galon. Le vocaliste se ressaisit et nous prouve quil a du potentiel. « Death Cantata » nous plonge dans labyme et vient surtout marcher sur les plates-bandes de Morbid Angel. Pour être franc, cela ressemble pas mal à du « God Of Emptiness » ou du « Where the Slime Live» des dieux du Metal de la mort. La machine repart sur « Eu Angelion », bien inspirée, dans la pure tradition de lécole suédoise Black/Death mélodique. « Dreaming in the Veins of Kingu » est lente, et entêtante, mais encore une fois, jai le sentiment découter un plagiat de Morbid Angel. Vraiment déroutant
.« Tophetian Cleansing: Furnace of Moloch » constitue lunique titre instrumental de lalbum et cest du bon ! Cette plage ritualiste et mystique, baigne dans une ambiance mortuaire très soignée. Les musiciens auraient du se reconvertir complètement dans ce style de musique et oublier le Metal. « Khabs Am Pekht »nest autre quune nouvelle version de lune des pistes de la démo, lincantation perd ici toute sa spontanéité. Le chemin de croix se termine sur « Maasseh Nechushtan », une excellente piste démarrant sur des guitares acoustiques. Le tempo lent, le chant narratif, et les lead guitares acérées sont parfaitement combinés, voilà un autre titre remarquable, se détachant du reste de lopus.
Ofermod fait un retour des plus houleux. On à bien la sensation que le combo est en quête dune nouvelle identité. Le trio veut se détacher du style initial, mais en naviguant de manière hasardeuse entre Black Metal et Death Metal. Les musiciens restent le cul entre deux chaises. La horde suédoise ne décolle pas et malgré quelques sursauts, elle nous propose un album très inégal et trop conventionnel. La production basique rendant également les compos bien moins attrayantes que par le passé.