Vinterriket - ...Gjennom Takete Skogen

Vinterriket - ...Gjennom Takete Skogen - 6/6 - par C.
Vinterriket  -  ...Gjennom Takete Skogen
Groupe : Vinterriket
Album : ...Gjennom Takete Skogen
Genre :
Année : 0000
Label :
Pays :
Durée : 0000-00-00
Remarques :
Note : 6/6
FacebookTwitterGoogle+Email



Groupe
: Vinterriket
Album : ...Gjennom Takete Skogen
Genre : Dark Ambiant
Année : 2000
Label : Autoproduction
Pays : Allemagne
Durée : 27 minutes


Tracklist :

1 - Pa Takete Enger Og Myrer
2 - Doden Bris
3 - Morkets Slave
4 - I Skogens Favn
5 - Visjoner Av En Evighet



...Gjennom Takete Skogen, première démo de Vinterriket se divise en cinq titres de pur ambiant, pour une durée totale d?environ une demi-heure. Les pistes, d?une moyenne de cinq minutes, sont assez différents les uns des autres et seuls les claviers sont présents sur cet opus. Les morceaux présentent majoritairement des arpèges et moins de lentes nappes d?accords, omniprésentes sur les autres ?uvres. Les tonalités se rapprochent souvent du piano, mais les sons électroniques et futuristes, propres à Vinterriket, sont tout de même manifestes. La musique est limpide et très claire. On apprécie également un artwork inspiré de la célèbre toile de Theodor Kittelsen.

Tout commence sur des vents turbulents, portants une neige lointaine. Le clavier ne se fait pas attendre et trente secondes plus tard, une nappe de clavier inquiétante et profonde s?étale dans l?atmosphère, doublée de quelques sonorités futuristes et mystérieuse. Une minute plus tard, les claviers se superposent et de sombres accords majestueux et angoissés figent l?auditeur. A 3minutes47 survient un des plus magnifique passage de Vinterriket, une hausse de volume des claviers pour des accords vibrants, grandioses et célestes, glaçants l?auditeur. L?ensemble se résout et s?achève sur une mélodie plus calme mais néanmoins tourmentée, produite par des claviers d?une clarté et d?une pureté sans égal...

« Dodens Bris » est un titre qui se démarque des autres. En effet, les sonorités utilisées sont différentes, bien plus royales, triomphantes, emplies de majesté et de luxure à l?instar des buses d?Egypte ancienne. Le morceau est soutenu d?une percussion aléatoire, magistrale et solennelle. Les mélodies sont grandes et sacrées, presque orgueilleuses, évoquant d?immenses et inviolables palais de glace. Après quatre minutes, le titre prend un autre tournant : une mélodie innocente (hautbois ?) prédomine, nous enveloppant d?une sphère de solitude, de chagrin et autres sentiments de désolation. L?atmosphère est purifiée et nous laisse capturer une mélodie débordante de limpidité et de tristesse.

La troisième piste s?introduit de claviers rythmés et grandioses, teintés d?une anxiété troublante. La musique est ici plus impulsive, allègre et poignante. Les notes évoluent de tant à autres mais restent dans un registre inquiet, presque oppressant, emplit d?une douloureuse et violente tristesse. Au centre du morceau, d?émouvants claviers développent une mélodie plus calme et silencieuse, mais encore légèrement craintive et froide. Deux minutes plus tard, le morceau s?achève par d?active arpèges organiques, surplombées d?une flûte légère et harmonieuse distillant des mélodies lumineuses et cristallines, évoquant ainsi l?innocence des paysages d?hiver immaculés. L?orgue, lancé à tempo assez rapide est cristallin, pur et spontané.

« I Skogens Fawn » débute par des accords organiques forts et solennels, fastueux et étincelants, presque funèbres. Après une minute, apparaît une accorte mélodie, craintive et pinçante, guidant l?auditeur vers de tristes et moroses condescendance. Le son des claviers se fait ensuite plus puissant et piquant, suggérant, avec agitation et angoisse, de douloureuses réminiscences. L?atmosphère incertaine est lourde de panique et de déroute, très prenante avec différents pans sonores plus ou moins oppressants. Le morceau coupe soudainement sur une sonorité futuriste et déconcertante, nous laissant dans une stupeur confuse et incertaine. La piste s?achève ainsi, plate et inquiétante?

« Visjoner Av En Evighet » est la plus courte mais la plus belle piste de la démo. On commence par une légère mélodie, attristante et mélancolique, emplit d?inconsolables émotions et de chagrin. Le clavier, très proche du piano, est plutôt rapide et rythmé par une plage sonore régulière et efficace. L?ambiance est sublime, très pure et argentine, s?emparant des sentiments et regrets de l?auditeur, aussi atterrés et désespérés qu?ils soient. La mélodie est « à fleur de peau », très vivante et limpide, telles de fines gouttes de glace piégeant nos êtres dans la détresse et la pitié. Le morceau est ici uniquement fait d?enchaînements de notes et non de larges nappes de clavier, ce qui confère à la musique un certain atout, plus vif et poignant.

«?Gjennom Takete Skogen » est la seconde production de Vinterriket, mais une des plus réussies à mon goût. Ici les nappes longues ambiantes sont délaissées au profit de successions de notes et d?arpèges. Les mélodies sont donc plus spontanées, impulsives et saisissables. Les sonorités utilisées sont variées, allant du magistral à l?innocence, mais toujours d?une qualité limpide et cristalline, l?enregistrement est également impeccable. Les émotions distillées sont intenses, de tendance mélancoliques, tristes, et angoissée. Un voyage vers d?immenses contrées, débordantes d?inquiétude et de pureté. Un des meilleures productions de Vinterriket, une pièce maîtresse d?émotions ambiantes.


Commentaires