Tracklist :
1 - Fading
2 - Summoning The Rain
3 - Glare Of Autumn
4 - Sunwheel
5 - Wind Of The Night Forests
6 - The First Snow
C'est seulement
un an après le très prometteur Forgotten Legends, album aux ambiances
envoûtantes, que Drudkh sortit Autumn Aurora, aux mélodies plus travaillées,
plus variées et assurément plus évasives. Le message que le groupe
semble vouloir transmettre au travers de sa musique est le dévouement le
plus total à leurs terres, souillées par la race humaine, en peignant une
toile d'une Nature calme, paisible, majestueuse.
Nous sommes directement plongés dans leur univers dès le premier
morceau, au coeur de la forêt, les oiseaux chantent accompagnés d'une
douce mélodie de la guitare sèche, semblable à une ballade. C'est à
partir du deuxième titre que l'opus démarre véritablement, le constat
évident est la production plus épurée, mettant ce coté aérien
davantage en valeur. C'est un morceau qui me fait penser à une visite
des sous-bois ukrainiens, on admire, on contemple, on s'émerveille par
la beauté du paysage, pour rien au monde on ne souhaiterait l'égratigner.
Les vocaux sont très bien interprétés, mais peu présents pour privilégier
le coté atmosphérique de la mélodie, jouant le rôle d'instrument
supplémentaire, en effet ils ne sont pas haineux pour un sou et semblent
être en symbiose parfaite avec la musique. Le troisième titre est le
complément du précédent, uniquement instrumental, où on apprécie le
caractère rêveur du clavier mêlé au Black Metal atmosphérique,
l'auditeur est bercé par les aléas du vent surplombant les magnifiques
formations boisées du territoire. Les deux morceaux suivant sont à
l'effigie du reste, c'est à dire planant, aux tendances pagan. Notons
au passage la présence de clavier dans cet album, non utilisé pour
Forgotten Legends, il justifie ici son rôle indispensable, sans en faire
trop il allie simplicité et efficacité pour nous offrir une atmosphère
des plus évasives qu'il soit. Le jeu de batterie n'est pas en reste,
on se souvient du caractère redondant de ce dernier dans le précédent
album, ici il est beaucoup plus construit, l'ambiance dégagée lui est
en partie dû. Et enfin la dernière offrande est de nouveau
instrumentale, presque ambiante, plutôt répétitive, sans rythmique et
toujours atmosphérique, le seul bémol serait la longueur trop exagérée
de cette outro qui tarde à finir du haut de ces neuf minutes. Ceci dit
l'opus dans son ensemble est d'une rare qualité, la scène Est-Européenne
regorge de formations toutes aussi brillantes les unes que les autres.
Quelques mots sur l'artwork : très maigre, pas d'écrits, le groupe
ayant préféré laisser place aux paysages à l'effigie de leur
musique.
Morceaux conseillés : Summoning The Rain, Glare Of Autumn
et Wind Of The Might Forests.